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La dixième muse d’Alexandra Koszelyk… une touche magique

Livre envoyé gracieusement par les Éditions Aux Forges de Vulcain.

Le résumé de l’éditeur :

Au cimetière du Père-Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu’il assiste aux travaux, Florent s’égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son cœur une passion dévorante pour le poète de la modernité. Entre rêveries, égarements et hallucinations vont défiler les muses du poète et les souvenirs d’une divinité oubliée : Florent doit-il accepter sa folie, ou croire en l’inconcevable ? Dans cet hommage à la poésie et à la nature, Alexandra Koszelyk nous entraîne dans une fable écologique, un conte gothique, une histoire d’amours. Et nous pose cette question : que reste-il de magique dans notre monde ?

Le contexte de lecture :

Je sollicite rarement des SP auprès des maisons d’édition, et, a fortiori, Aux Forges…

Pourtant, il y a un auteur que je suis depuis mon coup de cœur 2020 : Alexandra Koszelyk…

Quand j’ai vu qu’elle était publiée pour son deuxième roman, j’ai demandé à son éditeur s’il acceptait un SP à mon encontre.

Il a gentiment accepté et je suis ravie d’avoir eu la possibilité de le lire en « avant-première ».

Encore merci, donc !

 

Le corps du roman :

La plume d’Alexandra Koszelyk est « poétiquement nature »… Poétique car ses textes sont toujours simples mais complexes, beaux, forts, à la fois et avec cette petite touche éclat qui rend la lecture lumineuse.

Nature ? Parce que cette thématique est chère à l’auteur et rejaillit dans les deux romans publiés (A crier dans les ruines, 2020 et celui-ci).

Dès l’entame, on est dans une nature, particulière soit, mais paisible ; et pour cause, nous sommes au cimetière du Père-Lachaise.

Florent est là, avec son ami Philippe, pour une raison douloureuse. Il est lui-même toujours dans l’épreuve de la perte de son père.

Il flâne et croise la tombe d’Apollinaire… Ce cher Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky va l’envoûter à travers un bout de bois récupéré sur place.

Florent commence alors, sous le regard interrogateur (et exaspéré !) de sa compagne à vivre, respirer, réfléchir, penser Apollinaire.

Petit à petit, les muses du poète arrivent, racontent leurs rapports avec lui ; toutes ont un lien unique, indéfectible, amoureux, amical, y compris empli d’admiration…

On voit défiler Marie Laurencin, Picasso, Lou, etc.

Florent ne respire que par l’entremise d’Apollinaire… est-ce la réalité ou un songe ? A-t-il une réelle connexion ou perd-t-il la tête ?

Petit à petit, Alexandra Koszelyk amène une touche de magie, un morceau d’irréel dans la réalité de Florent et du lecteur… puis, la nature, toujours présente, se révèle, s’incruste, explique, s’explique…

 

 

Et, donc, Lisa ?

Ce roman est comme un baiser… léger mais passionnant…

On découvre Florent, un jeune homme qui pense, rêve, hume et hallucine Apollinaire l’un des poètes les plus connus…

Il ressent, et nous avec !, croise ses personnes qui ont aimé « Gui »… Gui, l’ami, l’amant, le moderne, le hanté, et qui a eu et aimé des muses…

Ses muses, justement, qui nous ravissent à nous présenter leur « Gui », leur complice, leur bien-aimé, leur mentor, leur inspiration…

Mais alors, Florent ? Rêve-t-il ou a-t-il perdu la tête ?

Dans quel laps de temps sommes-nous ? ici ? ailleurs ?

Florent est-il une de ces muses ?

Tout au long de ce roman, Alexandra Koszelyk nous offre un roman plein de poésie et d’amour… quelle que soit la définition de l’amour… mais aussi une délicate touche de magie…

Un moment impossible à expliquer… un moment que l’on hume, que l’on ressent mais sur lequel aucun mot ne peut se poser… car que Florent est perdu la tête ou qu’un autre monde se soit ouvert à lui, il reste l’âme du poète… qui plane sur nous… la relation à la Terre, aux forces de la vie, à la beauté, à l’amour, à l’amitié…

Un roman fort, simple mais peu facile d’accès pour tous… non pas que l’écriture soit ardue – elle est légère comme une plume – mais parce que l’exigence est là et, sans référence, vous seriez en perdition entre deux mondes… le réel et l’irréel…

Empruntez ce chemin et perdez-vous au milieu des muses de cher Guillaume…

***

Titre La Dixième Muse

Éditions Aux Forges de Vulcain

Parution : 15 janvier 2021

ISBN : 9782373051001

Nombres de pages : 280

Prix (à la sortie) : 20€

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