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« Comment on devient bon en maths » d’Emmanuel Arnaud (Éditions Métailié)

Livre envoyé gracieusement par les Éditions Métailié.

Reprise de l’article paru sur le blog ici !

Le résumé de l’éditeur :

« En mathématique, c’est comme dans un roman policier ou un épisode de Columbo : le raisonnement par lequel le détective confond l’assassin est au moins aussi important que la solution du mystère elle-même. »Cédric Villani, Théorème vivant

Le jeune Kropst est doué et raisonnablement bosseur mais quand il arrive en Maths spé,  toujours à Louis-le-Grand, il perd vingt places au classement et doit subir les railleries des redoutables redoublants. Ses notes sont minables et il ne comprend plus rien. Désespéré, il se lance alors dans une exploration du fonctionnement de son cerveau et revit les étapes de sa formation scientifique, dans l’espoir de saisir le moment où il “voit” la solution, le moment où l’intuition lui permet d’aller jusqu’au bout du raisonnement. Il nous initie par la description de ses condisciples à la mécanique des cerveaux et à la maîtrise du style en mathématiques.

Comme souvent, un peu d’air ne peut pas faire de mal et c’est peut-être dans l’amour, même à distance, qu’il trouvera la solution. À moins que ce ne soit dans Les Chevaliers du Zodiaque.

Emmanuel Arnaud nous donne avec ce livre intelligent et parfois potache une illustration brillante de la phrase de Cédric Villani : le raisonnement est au moins aussi important que la solution. Et l’humour n’est pas la pire façon d’aborder les concours des grandes écoles.

« Roman drôle et décalé, tranche de vie générationnelle mais aussi étude de mœurs. Emmanuel Arnaud écrit avec élégance et vivacité, et certains cours de maths ou de philo sont irrésistibles. » Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo

Le contexte de lecture :

Honnêtement, comment résister à un tel titre ?

Moi, la nulle en maths (enfin, nulle… si, nulle !), le produit de deux forts en maths !

Pour être sérieuse, quand j’ai lu le résumé, je ne pouvais que me plonger dans cet univers Kropstien !

J’ai été ravie que les Éditions Métailié acceptent de m’envoyer un SP… Je découvre l’auteur avec grand plaisir !

 Le corps du roman :

Ce roman est un texte dense, drôle, qui divague entre références de pop culture, souvenirs de post-adolescence (punaise, les Chevaliers du Zodiaque !) et qui nous plonge dans l’univers des classes préparatoires aux Grandes Écoles ; on suit et sent la pression, l’excellence, les combines et les rivalités… à travers les yeux de Laurent Kropst qui décrit aussi bien ses camarades que les méthodes.

L’auteur déroule l’histoire de sa scolarité pour atteindre le Graal ultime (l’X ou l’ENS, sinon, quasiment rien). Les digressions de Kropst s’entremêlent, les envies, les manques, les stratagèmes, les théorèmes et théories… le tout avec l’appui de la pop culture, de références télévisuelles de base.

Y arriver ou rien ? Ruser ou pas ? S’abrutir ou pas ? Jouer le jeu ou pas ? Si, il faut ; il le faut, la victoire est au bout, la belle Athena doit être sauvée même par un « gueux ».

Et, donc, Lisa ?

Je dois avouer que je n’avais jamais lu un livre d’Emmanuel Arnaud et, a fortiori, le précédent sur Kropst. Peut-être aurais-je eu une autre vision, d’autres clés de compréhension.

Attention, je ne précise, le style de l’auteur est fluide, agréable à lire, et même les nullos comme moi comprennent fort bien le fonctionnement des classes de Maths Spé, préparatoires aux concours prestigieux ! C’est juste les maths et les explications mathématiques qui posent problème (mais où étais-je ?) !

Le fait est que j’ai lu ce roman comme si c’était un copain qui me parlait de son parcours scolaire, de ses espoirs, de ses peurs, de ses camarades, les blasés, les brillants, etc.

Je ne peux pas juger de la véracité des faits, de l’ambiance à Louis-le-Grand, ou même ce que ressentent les élèves de ces classes, mais force est de constater que l’auteur nous plonge dans une ambiance qui, pour ma part, est loin de mes aspirations.

Bien sûr, cela doit être valorisant d’obtenir son billet d’entrée dans les Grandes Écoles et d’accéder, de fait, au pouvoir, à l’élite, à premier rang, mais que de sacrifices, que de stress !

J’ai aimé ce style cynique, drôle, blasé quelques fois, étonnant et détonnant avec des apartés et ce côté ascenseur social (et la critique sociale qui va avec !) qui se profile çà et là, au fil des pages.

Si vous avez des velléités d’intégrer ces classes, lisez ce roman et accrochez bien, les élus sont rares… et pas tout le monde peut devenir un Chevalier du Zodiaque !

***

Titre Comment on devient bon en maths

Éditions Métailié

Parution : 14 février 2019

ISBN : 97-10-226-0849-7

Nombres de pages : 180

Prix (à la sortie) : 16€uros

1 Comment

  1. […] Février Chronique de Lisa Giraud Taylor sur son blog : http://lisagiraudtaylor.com/comment-on-devient-bon-en-maths-demmanuel-arnaud-editions-metailie/ « Ce roman est un texte dense, drôle, qui divague entre références de pop culture, […]

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