« Je l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii » Hurla Deux en tendant son papillon à Un qui somnolait après le déjeuner du mardi chez Pétunia (et le cognac qu’il venait de boire !).
« Hein ? Quoi ? » Hurla Pétunia de la cuisine.
« Je l’aiiiiiii ! » Gueula, de nouveau, Deux… en sautillant sur place avec la légèreté d’un pachyderme. « Le permiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ».
« Oh putain ! » Tonna Un. « On le donne à n’importe qui, maintenant, non ? » Questionna-t-il en regardant Power qui reprenait un bout de gâteau de (à la) poire.
« Mouais… même toi, tu l’as eu ! » Répondit Suprême en buvant une rasade de cognac au goulot.
« Je suis un as du volant ! » Répliqua Power, vexé.
« Oui, sur console Nintendo ! » Rallia Un.
« Tu peux parler, Un, t’as dû le passer combien de fois le code ? » Lança Power.
« Deux fois, la première, c’est pour faire une répétition ! » Tonna Un en récupérant la dernière part du gâteau.
« Moi, je l’ai eu du premier coup ! » Dit Suprême en bombant le torse.
« Moi aussi… » Tenta Deux.
« Deux, s’il te plaît, laisse parler les grands ! » Répondit Trois qui venait de se réveiller et ne savait pas de quoi il s’agissait.
« Tu l’as, toi, Trois ? » Demanda Power.
« Oui, comme tout le monde, non ? » Répliqua Trois en subtilisant le dernier chocolat pré-Pâques.
« Tu as le permis, mon trognon ??? Depuis quand ? » Dit Suprême, surpris et un peu vexé aussi.
« Depuis notre divorce… j’ai prévu, au cas où je m’ennuierais ! » Compléta Trois, fière d’elle.
« Elle a quoi ? » Hurla Pétunia, de la cuisine.
« Son permis ! » Cria Deux à la limite de la crise de larmes.
« Ah ! Oui, on l’a passé ensemble, hein, Trois !?! Quelle rigolade, quand même ! » Dit Pétunia en pénétrant dans la pièce, tablier vichy saucissonnée sur le ventre.
« Ah, oui… Qu’est-ce qu’on a picolé aussi !!! » Soupira, béate, Trois.
« Oh !!!!! Mais c’est honteux !!! » Hurlèrent Un et Power.
« Quel exemple ! Ah bravo ! » Gueula Suprême, outré (et envieux).
« Ben, oui, avec les gars, on a bu un peu avant et après pour célébrer, ça ! » Rajouta Pétunia en tapant dans la paume de main de Trois qui couinait de bonheur.
« Faut pas boire quand on conduit ! » Pleurnicha Deux.
« Evidemment, Deux, on n’est pas gourdes ! En sus, elle ne conduit jamais… elle n’a pas le permis ! » Rigola Pétunia.
« Elle est gou-gourde, quand même » Se gaussa Trois.
« Mais pourquoi vous buviez, alors ? » Demanda Power, paumé.
« Le permis de pêche ! » Crièrent de concert Pétunia et Trois.
« La pêche ???? Depuis quand tu pêches, mon canari des îles volcanique ? » Demanda Suprême, surpris (et envieux, bis).
« Qui a encore péché ? » Demanda Cousine Sidonie en pénétrant dans la pièce accompagnée de Lord qui portait Edward en bandoulière.
« On taquine le goujon ! » Répliqua Pétunia.
« Je pèche pas moi ! Je suis une femme mariée, Mademoiselle Sidonie ! » Râla Trois en se précipitant contre Suprême qui en renversa son cognac.
« Punaise, mon loukoum, vas-y mollo, un cognac 30 ans d’âge ! » Presta Suprême.
« Oh ! Mon abricotier des Andes…. Je t’en offrirai du cognac, mon Suprimou ! » Susurra Trois.
« Et cette pêche, alors ? » Demanda Power.
« On va à la pêche aux moules ? » Dit Deux.
« Oui, avec des frites, les moules ! » Hurla Trois, supportée par Pétunia et Lord qui sautillait en faire vomir Edward.
« C’est pas bientôt fini, ces hurlements de fous ! » Tonna Cousin Edmond en arrivant, suivi par Tante Dinde, collé à son postérieur.
« Deux a son permis de tuer…. des piétons » Ricana Un.
« Ah, ouf, vous m’avez fait peur ! Je pensais qu’elle avait, elle aussi, réussi son permis de chasse » Répliqua Cousin Edmond.
« Ah, parce qu’on chasse, aussi, dans cette famille ? » S’évanouit Cousine Sidonie, grande prêtresse des animaux en tous genres (même empaillés). « Vous serez tous damnés ! »