Bonjour
Article paru en 2012
Un gentil lecteur m’a indiqué « se marrer comme une baleine » à chaque fois que je me lançais dans « Tolérance 0 – Monde…. ».
Je ne suis pas sûre que ces papiers aient été écrits pour faire rire, mais au moins, ils sont lus !
Le gentil lecteur m’a complimenté alors sur ma « non-normalité » et mon sens « de résistance à la normalité ». bon, là, je dois avouer que cela m’a autant rassuré qu’intrigué !
Tant mieux, je ne suis pas dans la norme. Personne n’étant parfait, merveilleux, sublime et génial, je me contente d’être hors norme : « Atypique et particulière » comme me l’a précisé récemment un psychologue.
Dans un univers qui tend vers la normalité, à « rester dans le rang », à contrôler le moindre de ces gestes, paroles et actes, je revendique le fait de n’être juste qu’un être humain.
Je n’ai jamais vraiment compris ce besoin de faire « comme tout le monde ». Chaque individu étant unique, j’estime que nous nous devons de rester singuliers et d’agir comme nous le souhaitons et le ressentons.
Ce n’est pas un acte de révolte ni la volonté de contrarier notre voisin, c’est juste d’être en adéquation avec soi-même.
Pourquoi devrions-nous rentrer dans le rang sous prétexte que « cette idée » est la plus raisonnable ? Combien de fois ai-je entendu cette phrase qui m’horripile « Mais tout le monde le fait » ? Eh bien, justement, si tout le monde le fait, je ne suis pas obligée de me conformer à la masse.
La masse peut avoir raison, mais prendre un chemin détourné ne fait pas de moi une brebis galeuse, juste un être différent et rare.
Un des compliments (Oui, là aussi, je me dois préciser que je ne sais pas accepter les compliments, défaut de série familial) que j’aime le plus entendre sur moi est « Elle est unique ».
Oui, je suis unique.
Non seulement, il n’y a pas deux personnes comme moi (« heureusement », comme dirait mon papounet, largement soutenu par ma mère sur le sujet), mais j’estime qu’il faut juste être soi-même pour pouvoir s’aimer et être aimé par les autres.
Quand je rencontre quelqu’un, je ne lui demande jamais d’être en accord avec mes idées, mes sentiments, mes goûts ou même mes révoltes, juste qu’il/elle soit en accord avec les siennes.
Après, bien sûr, si nos goûts et idées sont identiques, cela renforce notre lien, mais ce n’est pas là l’essentiel.
J’aime les personnalités à part ; Quelqu’un qui semble être lisse mais qui ne l’est pas. On se conforme tous, souvent dans notre environnement professionnel, à une normalité et à une certaine neutralité.
Et vous savez quoi ?
On a tort !
J’ai toujours pensé que toutes les aspérités et les capacités d’une personne (et donc d’un groupe de personnalités) ne pouvaient être qu’un plus pour la communauté (et donc l’entreprise).
C’est comme un Think Tank artistique. Tout le monde y va de son expérience, de sa vision du monde, de l’art ou même de sa révolte intérieure. Tout le monde apporte ses forces, ses blessures, son côté blanc et sa noirceur, sa résistance et sa sensibilité et cela crée une unité et une uniformité lumineuses.
Contraindre quelqu’un à n’être que ce que l’on veut qu’il soit ou qu’il doit être pour faire « comme tout le monde » crée une société conservatrice et homogène qui annihile la beauté de la vie et de l’humanité.
Si nous réfléchissons bien, nous sommes des milliards à avoir une vie semblablement différente ; Tous avec un but, une envie et un besoin qui ne sont pas semblables à celui du voisin, mais qui se combinent et s’assemblent avec lui.
L’important est de reconnaître la beauté et la singularité de chacun pour arriver à « normaliser » l’ensemble d’un groupe qui sera plus fort et plus tolérant….
Tolérance 1 – Monde 2
Tous unis, mais tous différents.
xx
Lisa