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[Cinéma] Les films et les séries vus le mois dernier !

 

 
 

Voici donc les films ou documentaires (et séries à la fin du billet) vus (ou relus pour certains d’entre eux) et mes petits commentaires.

J’espère que cela vous donnera l’envie de les voir (ou revoir)…

Alors, compte-tenu des circonstances… et au report, notamment de Dune (en octobre 2021), de Kaamelott (date à revoir), du couvre-feu et des restrictions à venir (n’en doutez pas !), je vais donc sauter ce passage pour éviter les reports à la dernière minute…qui vous induiraient en erreur…

Reste que devrait sortir un film avec Jude Law (The Nest)… autant dire que cela serait le seul moteur de ma réapparition dans une salle, en plein après-midi, cela va sans dire !!!

Films vus !

Le Diable tout le temps d’Antonio Campos (Netflix)

Knockemstiff, Ohio. Face à sa femme mourante, un homme désespéré, Willard Russell, tente le tout pour le tout. Il se tourne vers la religion. Ses prières vont petit à petit s’apparenter à des sacrifices dont Arvin, le fils du couple, pourrait être l’offrande ultime…

Tiré du roman de Donald Ray Pollock – qui est associé au film puisqu’il en est le narrateur, nous suivons la vie de plusieurs personnages, imbriqués les uns dans les autres. Des destins qui se croisent, hantés par leurs propres histoires et qui, se liant au fil des années, s’entrechoquent pour danser à côté du diable.

Ce film est à la fois sobre et dur, lyrique et lumineux avec un thème central : la religion et les atrocités commises en son nom.

Les parents d’Arvin qui se rencontrent alors que son père entre de la guerre, dans le pacifique, en ayant assisté à des abominations (et ayant commis une exécution bienveillante !). Le couple est fusionnel, isolé, en marge de la communauté où ils résident. Mais la maladie fulgurante de la mère va plonger son mari dans une dévotion à Dieu à la limite de la folie.

Petit à petit, cela engendre des drames, des déchirements, des abandons et Arvin va aller vivre, orphelin désormais, chez sa grand-mère, où il croise une « demi-sœur » qui est obsédée par la mort de sa propre mère.

Les personnages arrivent, doucement, par touche, et malgré leurs appels à Dieu, seul le diable arrive à leurs portes… de la même façon, par petites touches.

C’est violent, captivant et plongé dans le Sud profond des USA… un peu poisseux, empreint de spleen, de fureur, de bonheur et de grands malheurs.

Le casting est à l’unisson avec un Tom Holland fascinant… les autres ne sont pas en reste, notamment Jason Clarke, aussi intense que dans Hhhh, Sebastian Stan, dépassé, ou un Robert Pattinson que l’on ne voudrait pas croiser au coin d’une église !

Bref, après A Marriage Story, un autre bon film produit par Netflix…

Official secrets de Gavin Hood (Canal+)

2003 : les États-Unis et l’Angleterre souhaitent intervenir en Irak.
Katharine Gun, employée des renseignements britanniques, reçoit une note de la NSA : les États-Unis sollicitent l’aide de la Grande-Bretagne pour rassembler des informations compromettantes sur certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU et les obliger à voter en faveur de l’invasion. Katharine prend alors la décision de divulguer le mémo à la presse afin d’empêcher la guerre. En choisissant d’exposer cette vaste conspiration politique, la lanceuse d’alerte va tout risquer : sa vie, sa famille, sa liberté…

 

2003, le monde a un objectif : déboulonner Sadam Hussein avec en tête des opposants George W. Bush et son fidèle allié la Grande Bretagne (menée par Tony Blair).

Ce film met en lumière le jeu de manipulations étatiques emmené par les USA pour entériner le vote de l’ONU les autorisant à déclarer une guerre à l’Irak… Pensant être rebouté, ils demandent à leur allié britannique d’espionner des pays afin de les faire chanter pour obtenir leurs voix !

Katharine (jouée par Keira Knightley qui est vraiment convaincante malgré quelques tics réguliers dans ces films… elle surjoue de temps en temps, mais bon) ne comprend pas son pays, et pense que le peuple britannique a le droit d’être protégé et de savoir si on lui ment… notamment dans le contexte d’une guerre que la majorité ne veut pas.

Cette obscurité et les mensonges sont là éclaircis et le fait que l’on focalise sur Katharine, sa vie, ses connaissances, sa loyauté, sa vision du monde et son couple (son mari est un turc d’origine kurde qui demande régulièrement son intégration comme citoyen britannique) dans cette quête qui la dépasse soudain. Pourtant, elle ne va pas faiblir, ni fléchir faute de ses convictions.

Bon film, belle distribution (Rhys Ifans en journaliste free-lance fouilleur de poubelles, Matt Smith comme journaliste chevalier blanc, Matthew Goode, reporter qui sait jusqu’où on ne peut pas aller, Ralph Fiennes en avocat des libertés, etc.), et suspens bien mené, même si la réalisation est très conventionnelle.

On se prend à réfléchir si on aurait fait comme Katharine, que l’on aperçoit à la fin, à la sortie du tribunal où son procès a tourné court…

La scène finale est finement jouée et surtout bien révélatrice des manipulations étatiques que certains ont vécues et subies.

Bref, un vrai bon film.

REVU

« Sorry, we missed you » de Ken Loach (Canal+)

Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…

 

Parce que Ken Loach (et son scénariste Paul Laverty) sera toujours Ken Loach. Parce que, cette fois, il y a un côté documentaire qui pourrait éloigner certains spectateurs.

Il ne pourrait que « Sorry We Missed You » (beau titre, plein de sens !) soit passé un peu inaperçu, hors admirateurs de Ken Loach.

Cela serait dommage. Non seulement Ken Loach est l’un des cinéastes contemporains les plus intéressants et percutants, mais sa justesse, sa dénonciation d’un système et sa bienveillance sur les « peuples », font de son cinéma une force.

Pas d’effets spéciaux, d’explosions, de galaxies à sauver… Ici, c’est la Terre. Celle que dénonce Loach quand elle est blessante avec les plus humbles, les plus démunis…

Que l’on soit d’accord avec ses opinions politiques ou pas, Loach est un défendeur des classes modestes, des ouvriers.

Dans ce film, il dénonce les dérives d’un libéralisme exacerbé en montrant la vie d’un homme et de sa famille, broyés, épuisés, essorés par un système qui rabotent les acquis sociaux et les libertés individuelles.

Il nous renvoie vers nos vies, nos modes de consommation et le fait que nous tournions la tête pourvu que notre petit confort ne soit pas touché !

Dans la première partie, il nous montre la pénibilité du travail, le rendement à outrance, l’exigence de l’employeur et l’incitation à l’endettement dans l’espoir d’un meilleur lendemain…

La mère accumule les tâches, le père plie sous les heures de travail sous pression de son patron, soumis, lui, aux diktats des géants d’Internet.

Les scènes sont fortes, on pense au film de John Ford et ses « Raisins de la Colère »…

A l’inverse de son précédent héro (Daniel Blake), Ricky, lui, cherche un deuxième travail… comme sa femme, afin de rembourser leurs dettes, donner un avenir (y compris dans l’assiette), pour leurs deux enfants…

Et Loach se focalise, aussi, sur le fils, en pleine crise d’adolescence, qui fait vaciller la famille…

Le film est bouleversant …

Ken Loach démontre que l’ultralibéralisme a fait exploser le monde du travail, le rendant au-delà de la contrainte… proche de l’asservissement.

Restent les valeurs familiales, l’ordinaire de la vie, l’amour.

Scandale de Jay Roach (Canal+)

Inspiré de faits réels, SCANDALE nous plonge dans les coulisses de Fox News, chaîne d’information aussi puissante que controversée. Des premières étincelles à l’explosion médiatique, découvrez comment des femmes journalistes ont réussi à briser la loi du silence pour dénoncer l’inacceptable.

Malgré une mise en scène très académique, le sujet est fort… J’avais vu une série avec Russel Crowe, méconnaissable en Roger Ailes… cet omnipotent directeur d’antenne de Fox News qui pratiquait le harcèlement comme si les femmes étaient des jouets (des Barbie, en fait !).

Toute l’ambiguïté de ces recrutements féminins, est bien présentée et démontrée, que ce soit par la pression ou l’abus de pouvoir de cet homme sans scrupule et sans remord.

Les trois actrices (Charlize Theron, face caméra, comme si c’était un documentaire, écrasant la concurrence malgré l’excellente prestation de Nicole Kidman et de Margot Robbie) incarne chacune à leur manière les étapes du harcèlement. Si les personnages de Carlsson (Kidman) et Kelly (Theron) existent vraiment, celui de Margot Robbie semble être l’assemblage de plusieurs femmes ayant vécu ces abus et atteintes à leurs corps.

Sans compter sur les arcanes de cette chaîne « virile », les relations difficiles avec le magnat Murdoch (et ses fils !), l’ambiance de délation des employés, etc.

Ce film illustre bien qui était l’odieux Roger Ailes qui finit par être pris au piège ; mention également à l’acteur John Lithgow transformé physiquement et endosse le rôle avec brio.

The Front runner de Jason Reitman (Canal+)

L’histoire vraie de Gary Hart, un jeune sénateur promis au plus bel avenir, idole des votants américains et favori pour l’investiture Démocrate de l’élection présidentielle de 1988. Une ascension fulgurante qui fut brutalement stoppée par la révélation d’une liaison scandaleuse avec Donna Rice. Pour la première fois de l’histoire, le journalisme politique et la presse à scandale se rejoignaient, et ont provoqué la chute d’un homme politique. Ces événements ont profondément et durablement marqué la scène politique américaine et internationale.

Film sympathique, sans grande prétention, mais instructif sur les modalités d’une élection américaine.

Gary Hart (interprété par Hugh Jackman moins inspiré que d’habitude) est un jeune, brillant et convaincu, sénateur qui rassemble les voix des démocrates… son ascension rapide mais très contrôlée va être stoppée net par la révélation de deux journalistes de Miami ayant eu l’information d’une liaison avec une jeune femme rencontrée sur un bateau.

Le problème (outre qu’aux USA, on ne badine pas avec la fidélité et le sexe) est que Gary est marié, combat fermement toute attente à sa vie privée et ne veut pas répondre sur celle-ci. Son obstination à ne pas vouloir s’exposer, à en rester sur son programme, sur son ultime conviction que le peuple américain « sait ce qui est bien et mal » et que son vie privée ne l’intéresse pas, vont pousser Gary dans le mur.

1988… les Républicains règnent, les Démocrates ont misé tout sur ce sénateur comparé à JFK…

Pourtant Hart est un mec bien qui fait une seule incartade, cédant à une jeune femme brillante (et très belle) qui souhaitait s’investir dans sa campagne… On comprend aussi qu’elle a été « un peu poussée » dans ses bras par une tierce personne… ce côté-là n’est pas réellement mis en exergue.

On sait la finalité de l’histoire mais on regarde s’effondrer un politicien, droit dans ses bottes, qui, jusqu’au bout, ne comprend pas pourquoi une simple liaison peut l’empêcher d’accéder à la Maison Blanche, alors qu’il a tous les atouts et le bon programme…

Documentaires !

Hillary de Nanette Burstein (Canal+)

Les dessous de la campagne présidentielle pour les élections de 2016 aux Etats-Unis par la candidate démocrate, Hillary Clinton à partir d’images d’archives et d’entretiens exclusifs avec les membres de la famille Clinton.

Excellent documentaire sur la campagne 2016, et surtout sur Hillary Clinton qui s’explique, face caméra, sur sa vie…

4 parties qui déclinent autour de cette course à la Présidence (face à Trump, hallucinant !)… sa vie, sa rencontre avec son mari, ses batailles comme avocate, son engagement, ses victoires mais aussi ses défaites, ses blessures personnelles (elle n’omet pas le cas Monica Lewinsky, y compris en étant effaré par le lynchage de la vie de cette jeune femme), etc.

J’ai trouvé cela passionnant et il y a un point essentiel à retenir… le fait d’être une femme, où qu’on soit, et le fait que les femmes ne comprenaient pas cette femme…

Ce qui peut sembler affligeant…

La chute est claire… les américains ont réalisé, trop tard, que le fait historique d’élire une femme à la présidence, était plus important que leur « rejet » d’Hillary Clinton, jugé sur des détails (sa volonté de garder son nom de jeune fille, en sus de celui de son mari, ses tenues, sa réserve naturelle, sa volonté de sauver son mariage… car, sur les photos, et les témoignages, il ne fait aucun doute que ces deux personnes s’aiment profondément !)…

Elle explique aussi ses origines (souvent mal comprises), son engagement féministe et anti-guerre, ses croyances, etc.

Bref, aussi intéressant que celui sur Michelle Obama… et on se dit qu’un ticket Hillary/Michelle serait une bien belle réussite pour les USA…

 

Séries TV !

Criminal UK saison 2 (Netflix)

Dans le huis clos d’une salle d’interrogatoire londonienne, l’heure tourne et les enquêteurs doivent faire parler trois suspects, chacun soupçonné d’un crime grave.

4 épisodes et toujours des cas dont le déroulement va crescendo !

Toujours hyper intéressant et stressant à souhaits.

Dans la lignée, j’aime beaucoup la version allemande et espagnole….

Julia : un entretien de routine avec la femme d’un tueur condamné dérape.

Alex (Kit Harrington) : homme d’affaires arrogant accusé de viol par une commerciale récemment embauchée.

Danielle : briser la défense farouche de la chef d’un groupe qui démasque les prédateurs sexuels en ligne.

Sandeep (Kunal Nayyar Big Bang Theory) : tueur rusé qui veut conclure un marché, les enquêteurs misent sur l’intervention d’un ancien collègue peu recommandable.

Moloch (Arte)

Dans une ville de bord de mer industrielle et labyrinthique, des inconnus s’enflamment brutalement, sans raison. Suicides ? Meurtres ? Phénomènes surnaturels ? Pour le découvrir, Louise, une jeune journaliste, et Gabriel, un psychiatre, vont mener l’enquête.

Très étrange série, s’il en est. 6 épisodes avec une noirceur, une ambiance (qui n’est pas sans rappel certaines séries finlandaises ou suédoises… ou danoises), et des personnages torturés et insondables.

D’un côté Louise, apprentie journaliste, ambitieuse, obstinée, butée, très rock’n’roll et qui n’a pas froid aux yeux (interprétée par la très belle Marine Vacth) et de l’autre côté Gabriel, psychiatre atypique (merveilleux Olivier Gourmet, toujours juste, parfait…), en deuil de son enfant mais toutefois inquiétant, vont mener l’enquête… Elle pour un scoop, lui pour dénouer les fils d’un patient (incroyable Marc Zinga… hypnotique !)…possédé qui se mutile pour se purifier…

Les flics sont secondaires ici, et ce n’est pas plus mal pour se plonger dans les méandres complexes et s’enliser dans cette descente aux enfers (rapport aux corps qui s’enflamment spontanément… hein ?!).

Il y a de l’enquête, du fantastique… et il y a de multiples possibilités… le suspense est maîtrisé sur les 6 épisodes, même si cela peut être longuet de temps en temps…

La Révolution (Netflix)

Royaume de France, 1787. Enquêtant sur une série de meurtres mystérieux, Joseph Guillotin – futur inventeur de la guillotine – découvre l’existence d’un nouveau virus : le sang bleu. La maladie  se propage au sein de l’aristocratie et pousse la noblesse à attaquer le peuple. C’est le début d’une révolte … Et si on nous avait menti depuis plus de deux siècles ? Voici la véritable histoire de la Révolution Française…

Mais que penser de cette série ? C’est une révision façon zombie/fantastique de la Révolution.

Donc, si vous acceptez cette version fantastique de l’Histoire, que vous n’êtes pas regardant sur les grosses ficelles (oui, bien sûr que le beau garçon pauvre qui s’entiche de la fille du Comte va revenir, et oui, elle était enceinte de lui… 2 épisodes et hop, on a capté la ligne rouge !), la série se regarde…

Bon, tout d’abord, les points positifs… : belle mise en scène, jolies images oniriques et de une belle direction photo (sauf la fausse neige en gros plan, ça se voit, les mecs que c’est de l’artificielle !!)… Côté image, il n’y a rien à dire. Côté costume, on ne va pas chipoter… pour la saleté de l’époque, ça va, ce n’est pas une porcherie, notamment dans les bas-fonds, mais ça te tient…

Laurent Lucas est excellent malgré son petit rôle et bien retors. Le 2e Comte est une belle ordure mais il ne perd rien pour attendre.

Le retournement du dernier épisode, même si on peut s’interroger sur le personnage et ses agissements à deux ou trois reprises, est suffisamment intéressant même si cela sent la saison 2 à plein nez.

Idem pour la disparition d’un personnage… reviendra, reviendra pas ?

Les bémols ?  L’histoire, les personnages, la ligne directrice…

Bon, nous expliquer que, en fait, tous ces morts, le sang, la révolution, c’était plus pour lutter contre une sorte de peste et des morts-vivants, passe encore… L’ironie est que ce sang Bleu fait mourir les pauvres et que, littéralement, les nobles infectés se nourrissent du peuple pour survivre et continuer à vivre : bonne trouvaille…

Idem pour l’explication zombie du drapeau tricolore… j’en ai avalé mon petit gâteau ! Il fallait y penser… même si, franchement, c’est simpliste.

Pourtant, au fil des épisodes, j’ai trouvé cela un peu simplet, décousu de temps à autre (un problème de montage ?) et avec des invraisemblances/incohérences… ou quelques facilités ou personnes stéréotypés (à côté d’un vraiment réussi… boulette !).

Idem pour l’apparition de Louis XVI en mode Voldemort… pourtant, un beau Louis XVI, bien manucuré mais glacial (et une touche de bleu sur un vêtement) aurait eu, encore, plus d’impact.

J’avoue, j’ai fait avance rapide de temps en temps car il y a des scènes superflues (en fait, elles ne sont là que pour faire beau, et contentés un certain public)… et des anachronismes (merci à toi, ô microscope et dialogues du XVIIIe à la sauce XXIe… punaise, ce n’est pas difficile d’articuler un « Monsieur Le Vicomte » au lieu d’un négligé  «M’sieur l’Vicomt’ ») qui m’ont fait lever les yeux au ciel plus vite qu’un zombie se ruant vers moi !

Bref, comme je le disais, si vous prenez ça pour ce qu’elle est « une série zombie pendant la Révolution Française », vous y trouverez de quoi regarder et râler (très français). Sinon, passez votre chemin, vous, fans d’Histoire pure (je dois avouer que bon, j’ai pesté un peu au début…).

Revue en entier… ou presque

(il me reste la dernière saison !) :

The West Wing (Canal+)

Entrez dans les coulisses de la Maison Blanche où l’équipe du Président des Etats-Unis est sur le qui-vive pour gérer les problèmes les plus divers. A l’ordre de tous les jours : intrigues, crises diplomatiques, chantages..

C’est fin sans être élitiste, sans  leçons de morale.

Les dialogues fusent à 1000 à l’heure et sont captivant.

Même si cela semble dépassé (la saison 1 date de 1999), et si la Présidence version ce POTUS-là (Martin Sheen, impeccable) est bienveillant et plein de bons sentiments (sans en faire quand il le faut vraiment), The West Wing (Bienvenue à la Maison Blanche), est dynamique, pleins de bons acteurs, des héros charismatiques, des arcanes savamment dosées, des moments forts, des scènes de vie personnelle ; ce n’est ni trop ou pas assez patriotique, et les valeurs américaines restent collées à la Constitution…

De temps à autre, un épisode peut être dramatique ou plus léger, avec humour ou pas, mais c’est un petit bonheur, sans le cynisme de House of Cards et le côté libéral trop humain de Borgen.

Bref, j’ai pris un grand plaisir à revoir les 6 premières saisons, tranquillement…

The Comey Rule de Bill Ray (Canal+)

En 2013, sous la présidence de Barack Obama, James B. Comey est nommé comme directeur du Federal Bureau of Investigation. A partir de 2016, il enquête sur les mails de la candidate démocrate favorite pour les prochaines élections américaines, Hillary Clinton. En mai 2017, James Comey est licencié par le Président Donald Trump alors que le directeur du FBI s’intéressait aux liens entre l’équipe de campagne de l’ex-candidat républicain et la Russie.

D’après l’ouvrage de l’ancien directeur du FBI, James Comey, « A Higher Loyalty : Truth, Lies and Leadership ».

Cette adaptation du livre de l’ancien directeur du FBI, ces évènements sont racontés de la perspective, également, d’un collègue qui va entraîner sa chute.

C’est un peu idéalisé dans la première partie (on va dire un bon gros épisode), mettant en scène un homme quasi-parfait (avec quelques piques de son ex-collègue), mais petit à petit la machine à broyer se met en place.

Cette série décortique aussi le fonctionnement des administrations et du système judicaire américains quand surgit une affaire de grande ampleur… les courriels hackés d’Hillary Clinton pendant la campagne 2016… ou comment une enquête multiple (notamment avec l’intervention de la Russie dans les élections pour influer sur les votants) torpille un candidat alors que les protagonistes de l’enquête sont ouvertement pour…

On sent la fragilité du système, de l’homme et de ses idéaux et des liens divers entre les membres des élites. On sent aussi comment Comey se rend compte de l’ampleur des dégâts quand Donald Trump (et ses collaborateurs aussi incomplets d’hallucinants… entre aucune déontologie, négligence, inaptitude aux postes !) accède au pouvoir et s’en sert à des fins personnelles, voulant influencer et détruire ceux qui ne sont pas « pour lui ».

L’interprétation de Jeff Daniels est bonne, cette de Brendan Gleeson également même s’il semble sur-jouer (mais bon, Trump était tellement une caricature…)…

J’ai suivi avec intérêt cette mini-série et à quelques jours de l’élection, je me suis demandé aussi comment, s’il avait été réélu, les USA auraient pu se relever de 8 ans d’administration aussi nulle !

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