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Thanksgiving dans la Smala

Quatre et Deux avaient décidé de « festoyer, oyez, oyez ». Ils avaient lancé un concours smalien pour l’organisation culinaire de leur « Thanksgiving made in Smala ».

Le but du jeu était simple : « s’en mettre plein la panse… et pas que de brebis »… Quatre était hilare et Deux paradait une citrouille-bougie à la main.

Pétunia qui n’y avait vu que des avantages (« pendant ce temps, ils ne feront pas de conneries monumentales, comme écraser des citrouilles dans l’allée du cimetière ! »), céda la barre aux deux organisateurs qui n’avaient pas réellement la maîtrise des choses.

Alertée, Trois, toujours sous le choc de son mariage avec un Suprême qui veillait jalousement sur sa moitié depuis lors, ce qui étonnait tout le monde, demanda à faire partie du comité de « bouffe » afin de s’assurer « de ne pas manger que des cochonneries chimiques », alors qu’elle enfournait un énième bonbon « jaune poussin », pas très naturel !

Tante Dinde se proposa pour faire aide-cuisinière ainsi que Cousine Sidonie qui venait de se découvrir un « lien particulier avec la cuisine pakistanaise ». Perfide, mais toujours à jour des commérages, Un expliqua à une Bibi enrhumée que le « très vieux ex-officier de la Royal Navy, habitant dans le village d’à-côté ne devait pas que lui avoir conté fleurettes ! ». Power hurla de rire et se fit vilipender par Cousin Edmond qui somnolait tranquillement au coin du feu de cheminée.

Lord déclara qu’il voulait avoir le menu définitif avant de valider « l’arrivée de denrées » dans le réfrigérateur commun et éviter, « donc, l’apparition d’habitants suspects d’ici quelques semaines ». Il pensait encore à ce « restant de civet moisi » qui avait dégagé une odeur pestilentielle telle que le pauvre frigo avait fini au fond du jardin pendant deux semaines… après que les « bestioles » eurent été « écrabouillés » discrètement par une Pétunia sans pitié (mais qui hurlait à s’en arracher les poumons !).

Fiers d’eux, Quatre et Deux affichèrent donc, deux jours plus tard, après moult Doodle, tableaux Excel, documents sur Dropbox et Google Drive, les consignes et les aliments qui seraient au programme. Lord avait poussé le vice jusqu’à l’imprimer en couleurs, ajoutant la répartition des tâches.

Suprême déclara que « lui, vivant, personne ne touchera une lampée de son cognac 50 ans d’âge », sous le regard énamouré de Trois qui lui tricotait un pull jacquard, pas du plus bel effet.

« Oyez, oyez, oyez, oyez !

Voici le menu du Thanksgiving smalien*

Apéritif : feuilletés de citrouilles avec sauce à la myrtille

(Cousin Edmond, Deux, Un, et Pétunia)

 

Entrée : Ballotins de citrouilles, cumin, petits lardons glacés au cognac de 50 ans d’âge et parmesan

(Suprême, Cousine Sidonie)

 

Plat principal : Citrouille farci au canard, poivron vert, sel de perse et noix de cajou grillé

(Bibi, Lord, FlowerPower)

 

Fromage : assortiments…. mais avec une forme de citrouille…

(Quatre, Cousine Aglaé, Jolicoeur)

 

Dessert : tarte à la citrouille, glaçage au miel de marronniers, amandes grillées, et beurre de cacahouète

(Trois et Quatre)

 

Principes de base le jour J**:

  1. Être habillé décemment (Deux, le mini-short est interdit !)
  2. Porter une couleur de saison (toute citrouille devra avoir sa courge !)
  3. Ne pas lésiner sur les ornements (tout gadget de saison sera le bienvenu…)
  4. Ne pas oublier sa fourchette spéciale escargots (pour le beurre de cacahouète)
  5. La bande-son sera établie par Pétunia (tous à vos casques réducteur de bruits !)
  6. La table sera dressée dans la salle à manger principale, merci de réviser votre manuel de savoir-vivre (ensemble mais à distance raisonnable)
  7. Cinq-et-Demi, parrain d’Edward, sera convié pour le pousse-café avec ses géniteurs (sauf si le papaCinq-et-Demi la ramène sur sa victoire de la coupe intercommunale de hockey-sur-gazon, ce bougre de rosbif !), prière de ne pas évoquer les mots suivants : filiation, paternité, Jamie-hince-version-platine, adultère, mariage, divorce, sexe, Edward !
  8. Tenez-vous droits (et sages, nom de Suprême !).

La question la plus pertinente fut posée à Pétunia par une Cousine Aglaé des grands soirs (smaliques) :

« Mais pourquoi fête-t-on Thanksgiving puisqu’on n’est pas américains et qu’on pleure encore sur la vente de la Louisiane !? »

….

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*… ainsi que la répartition des tâches !

** les commentaires ont été écrits ultérieurement, la nuit !

 

 

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Épisode suivant : Jingle Bells, Jingle Bells, blasphème à l’église !

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