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Les livres aimés en juillet/août/septembre (début octobre) 2018

Je suis une lectrice passionnée, en sus d’être auteur ; surtout, je suis avant tout une lectrice.

J’ai commencé par lire les mots avant de vouloir les assembler.

Je vous propose de temps en temps de vous faire un petit billet pour vous parler des livres que j’ai lus récemment et que je vous recommande.

Vous pourrez également trouver les chroniques plus complètes ici ou carrément en furetant sur mon blog qui propose aussi un point lecture mensuel et des chroniques largement plus détaillés de certains livres.

Je ne vais pas vous refaire l’historique de l’année 2018 mais voici les livres lus depuis juillet dernier avec mon petit commentaire. Je signale par un lien lié au titre s’il fait l’objet d’une chronique ici.

 

« Zone d’anomalie » d’Andryi Kokotukha – Pocket  :

 Coup de Cœur !

Je ne sais pas à quoi je m’attendais mais le titre m’a alerté. J’ai été intriguée par l’ambiance étrange qui régnait dès le premier paraphe ; je n’ai pas été déçue et j’ai véritablement décoré ce roman.

L’auteur, bien connu dans son pays, n’a été traduit qu’une fois en France, pour ce roman précis. J’avoue que j’aimerais pouvoir en lire d’autres pour me faire une idée précise de la plume d’Andryi Kokotukha ! Amis de l’étrange, des paysages russo-ukrainien, de l’ambiance slave et des vieilles Jigouli, bienvenue dans la zone d’anomalie !

 

« Selfies » de Jussi Adler-Olsen  – Albin Michel :

Depuis le début des aventures du Département V, je suis les enquêtes de Carl, Assad et Rose. Je dois avouer que celle-ci nous plonge dans les méandres de l’être humain avec des personnages barrés, meurtris et des policiers qui doutent, recoupent et cherchent avec une conviction intéressante. Personnellement, j’adore cette série et « Selfies » s’inscrit parfaitement dans l’univers un peu glauque du thriller-policier !

 

 

 

 

« La Faucheuse – Tome 2 » de Neil Shusterman – R-jeunes adultes :

Après mon petit coup de cœur pour l’histoire et le tome 1 (donc),  j’ai donc acheté le petit nouveau pour voir si, comme je le pressentais, les deux protagonistes allaient mettre un zouk pas possible dans l’assemblée des Faucheurs ! Je n’ai pas été déçu, sauf que sur la longueur, il y a des passages un peu trop étirés (comme pour le premier tome 1 dont le dernier ¼ semble superflu)… Néanmoins, quand on a aimé la première partie, on est heureux de retrouver l’atmosphère et ce côté un peu interdit !

 

« La Faute de l’Abbé Mouret » d’Émile Zola – Le Livre de Poche :

J’ai, enfin, lu un Zola ! C’est l’Émile qui doit être fier de moi ! J’ai souvent expliqué mon blocage sur « L’Assommoir », puis on m’a conseillé cet œuvre-ci. J’ai lu un Zola, et j’ai beaucoup aimé.

Bon après, certaines descriptions de fleurs, de massifs, de basse-cour et de décorations religieuses sont longues, s’étalant sur des paragraphes (voire des pages) entiers, avec moult détails et mes yeux ont encore failli décrocher… mais, j’ai tenu bon car l’histoire était intéressante et que je m’amusais à imaginer la fin… Pourtant tout est magnifiquement écrit, imbriqué, illustré ; on peut sentir les fleurs, admirer la vue, ressentir le vent ici et là, mais ce dédale de précision peut rebuter un lecteur. C’est tellement précis, détaillé, « longuet » que cela ne peut vite lasser, mais, au final, j’ai été emportée dans ce flot de mots…

 

« Le maître du haut-château » de Philip K. Dick – J’ai Lu Éditions :

J’avais lu ce livre en classe, en première je crois, sur les conseils de mon professeur. Il adorait Dick et nous avait dressé une liste de livres à lire « en marge » de notre programme officiel… J’avais dévoré le roman, et cet uchronie sur le IIIe Reich et la victoire sur les Etats-Unis.

Dernièrement, j’ai visionné une série télévisée, tirée de ce livre, et malgré la qualité aléatoire de ladite série, j’ai voulu relire le livre. J’ai profité de mes temps de trajet matin et soir pour me replonger dans cette histoire sombre entre résistante et lutte, entre intime et collectif…  Ce sont mes voisins de bus qui ont regardé mon livre de travers…. La couverture, sans doute ?!

 

Benoît Lemay « Guderian – Souvenir d’un soldat »  – Perrin :

Je continue toujours mes lectures sur cette période de l’Histoire qui me fascine (1919-1947 en Allemagne)… et ce n’est pas le premier livre sur Guderian que je lis (et pas le dernier). Cette fois-ci, c’est la version de Guderian lui-même… A réserver à ceux qui sont intéressés, uniquement…

 

 

 

 

« Les Nouveaux Tsars – Tome 1 /Tome 2 / Tome 3 de Jean-Yves Delitte – Éditions Glénat :

J’ai eu un coup de cœur pour le dessinateur Jean-Yves Delitte, grâce à sa BD sur les grandes batailles navales (« Trafalgar »)… Moi, la fille qui ne lisait que les classiques (Corto/Astérix/Spirou/Tintin etc.), j’ai décidé d’acheter le tome 1 de deux séries qu’il a dessinées, il y a quelques années. Celle-ci est incroyablement actuelle… le scénario est addictif, le graphisme est sublime, et j’aime l’atmosphère un brin irrespirable de l’ensemble… Il m’en manque un !

 

« U-Boot –Tome 1 » de Jean-Yves Delitte  – Éditions Glénat :

comment ne pas prendre le tome 1 de cette série ?  Moi, la dingo d’Histoire… J’aime beaucoup ce dessinateur (peintre officiel de la Marine, je le rappelle !) et les autres tomes figurent sur ma liste « lecture de noël ! ».

 

« Smile » de Roddy Doyle  – Editions Joëlle Losfeld  – reçu en SP :

Ce roman est surprenant. Premièrement car Roddy Doyle produit ici un de ces romans les plus sombres depuis plus de vingt ans (et vraisemblablement depuis, d’après moi, « La Femme qui se cognait aux portes »). On peut dire qu’il résume l’œuvre de Doyle. En quelque sorte, il associe les thèmes chers à l’auteur irlandais : les souvenirs d’enfance, les regrets de l’adulte et les conversations dans les pubs et que tout ceci s’emboîte parfaitement. Victor conte des pans de sa vie, heureuse ou pas, des moments forts, des moments sensuels ou sexuels, des moments difficiles à assumer, ou même des moments de solitude. Il alterne ici, là, seul, à deux, en famille, sans, etc. Il possède cette honnêteté et cette  lucidité envers ses actes et décide d’explorer sa jeunesse jusqu’à la dernière page.

 

 « La tache verte » d’Anne Labbé – Alice Lyner Éditions :

 Coup de Cœur !

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, dense, réfléchi, intelligent, intéressant et surtout d’une acuité sur notre société et notre futur.

Bien sûr, Anne Labbé le lecteur à la réflexion, à la compréhension, à l’évidente révélation de nos envies profondes, de notre destinée tracée (ou pas). Elle sait conter cette histoire avec des mots simples mais poétiques, une ambiance naturellement magique et profondément humaine. C’est évidemment un roman d’anticipation mais l’An 2150 pourrait être demain pour nous tous, et malgré que nous soyons habitués à nos vies, nos outils de communication et notre confort, sans, bien souvent, tenir compte de la nature que l’on piétine allégrement, la vie de ces habitants de la tache verte fait envie ; Une vie simple, tranquille, à la fois intelligente et ouverte vers l’innovation et la technique, tout en étant en harmonie avec la nature, les animaux et la Terre. J’ai toutefois trouvé la fin assez évidente, mais belle, pleine d’espoir, tout en étant un peu abrupte, trop rapide par rapport au passé récent de Célio et aux aventures d’Angeline. Ce roman aurait gagné à une réflexion de part et d’autre sur leurs apprentissages, leurs peurs et leurs espoirs.

 

« Fatherland » de Robert Harris – Le Livre de Poche :

Une uchronie qui fait frissonner autant que réfléchir. Les histoires s’emmêlent et se chevauchent dans ce troisième Reich qui a gagné une guerre à grands coups de canon (et de bluff). L’enquête de ce policier nazi qui a perdu quelques certitudes (et va en perdre d’autres) est fascinante ; le régime décrit aurait pu être celui voulu par les dignitaires nazis, ici ressuscités. Tout à fait le genre de livre que j’aime lire dans cette catégorie des uchronies que j’affectionne tant.

 

 

 

« Avec toutes mes sympathies » d’Olivia de Lamberterie – Éditions Stock :

Ce texte, ce témoignage (j’insiste), n’est pas à la portée de tous ; non pas au niveau de l’écriture (excellente) mais au niveau du vécu. Selon sa vie, son ressenti, sa sensibilité, l’histoire de ce frère, de cette fratrie, de cette maladie, ou de ce trouble étrange, ce témoignage peut être dérangeant. Et pourtant, il y a des passages drôles, avec des pointes d’humour qui ne font qu’accentuer la déclaration (amour fraternel) d’Olivia. Ce recul, cette langueur, cette quête et la guette mélancolique de l’autre, de l’absent. La tendresse transpire tout au long de ces pages et, par-là, touche au cœur. Je recommande ce témoignage bouleversant et si tendrement plein d’amour.

 

« La Révolte » de Clara Dupont-Monod – Éditions Stock :

 Coup de Cœur !

Si vous me lisez sur le blog, vous savez déjà, sûrement, que je suis une admiratrice d’Aliénor d’Aquitaine. Cette femme est fascinante à tous points de vue et la vision qu’en donne Clara Dupont-Monod ne fait que renforcer mon envie de la connaître toujours davantage. Là, ce sont les yeux de son fils, chéri, Richard (cœur de Lion) qui offre un écrin à sa mère, celle qui le dresse contre son père. J’ai dévoré ce roman aussi vite que le précédent sur le même thème ! Un pur régal de lecture ! Ce roman mériterait un prix !

 

 

 

« La Frontière » de Maurice Leblanc – Éditions de l’Aube :

Il faut bien le dire toute cette histoire rocambolesque aurait pu être prise pour irréaliste, notamment au niveau de l’adultère de Philippe. Pourtant Maurice Leblanc nous déroule l’intrigue avec tant de talent que j’ai cédé à l’attrait du droit et peu amoureux Philippe pour l’ingénue un brin insupportable (au lourd passé), Suzanne ; c’était mal parti pour moi car je trouvais Philippe lâche, sans étoffe, ni cran. Il était un falot insupportable à ne pas oser affronter son père, trembler devant une jeune fille, être distant avec son épouse, etc. L’auteur incorpore alors cette histoire d’une nuit dans un contexte tendu à quelques mètres d’une frontière, enjeu stratégique depuis la guerre de 1870, mal délimitée mais couvée par les deux nations que sont la France et l’Allemagne. Ce livre est une belle découverte et j’ai passé un excellent moment lors de la lecture (même si j’avais envie de trucider Philippe !).

 

« Ce cœur qui haïssait la guerre » de Michel Heurtault – Éditions Albin Michel :

 Coup de Cœur !

Comment vous dire qu’il faut lire ce livre, absolument !

C’est riche, dense, haletant et on a envie de savoir absolument la suite.  C’est d’une précision historique acérée et je suis heureuse de voir que certains points que j’avais appris aux travers de mes nombreuses lectures sur le sujet, étaient là, de manière romancée, accessible à tous publics (ou presque). Il y a des oublis dans l’Histoire et aussi des choses que l’on passe sous silence pour éviter d’atténuer l’impact du monstre nazi. Car, oui, pas tous les allemands étaient nazis, certains ont résisté, mollement, silencieux ou par des gestes plus héroïques. Seulement, pas tout le monde a la trempe d’un héros, justement. Je recommande ce roman qui puise dans une part d’Histoire un souffle romanesque et addictif indéniable !

 

« La Bande à Bonnot – les illégalistes » de J.D. Morvan/L. Pierce/S.Vogel/A. Futaki – Éditions Glénat :

 Coup de Cœur !

Comment dire ? J’ai dévoré cette BD ! J’étais fasciné par Jules Bonnot dont un de mes grands-pères me parlait lorsque j’étais petite. Il avait entendu toute sa jeunesse les aventures de l’ennemi public numéro 1, celui qui filait à toute allure dans son automobile ! Le graphisme est magnifique, les couleurs incroyables et le texte haletant. Bien sûr, c’est romancé (et les auteurs le signalent !) mais cela ne peut d’attirer votre curiosité sur le parcours atypique de ce simple ouvrier.

 

 

 

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J’espère que vous avez aimé ma sélection ! J’en ai lus d’autres à découvrir, notamment, celui-ci !

Dites-moi lesquels vous avez lus ? Ceux qui vous avez aimés (ou pas) et pourquoi ?

N’hésitez pas, non plus, à me recommander d’autres livres… j’adore lire !

xx

Lisa

 

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