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Mes livres préférés en 2018 !

Bonjour,

En 2018, j’ai lu de nombreux livres (ne comptez pas sur moi pour la comptabilité ; pour moi, c’est la qualité qui prime, pas la quantité !).

J’avais envie de vous énumérer ceux que j’ai aimés plus que les autres. Non pas parce qu’ils sont meilleurs ou mieux écrits (quoique, pour certains) mais parce qu’ils m’ont procuré un bonheur absolu de lecture.

Je signale à la fin du petit paragraphe si c’est un SP (service presse) ou non, mais cela n’influence pas mon avis, soyez-en sûrs !!

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La Vie de Merlin de Matilde de Montségur

(Éditions Ouest-France) :

Entre le texte calligraphié comme un manuscrit ancien et les enluminures, ce joli livre m’a ému et captivé. La force du texte, des pages, des dessins, des illustrations sont un plus indéniable à la vie de Merlin et à la fascination qu’il représente.

Louise Erdrich « LaRose »

(Éditions Albin Michel) :

En pompant sur le titre, je dirais que Louise Erdrich est une rose… d’un délicat parfum, d’une beauté (de texte) éclatante et d’une douceur (de plume) exquise, tout en mettant des épines dans vos cœurs (pour le meilleur ou pour le pire). Cette histoire  est profonde et alternent les passages narratifs entre l’un et l’autre des personnages ou l’une et l’autre des époques. On sent le poids du passé, la difficulté du présent et l’ouverture sur l’avenir. Un grand roman comme sait si bien le faire cette grande dame !

Dans les eaux troubles – Neil Jordan

(Éditions Joëlle Losfeld) :

Envoûtant ! Ce roman  est une plongée dans la jalousie humaine avec une pincée de fantastique, une moiteur citadine, des ressentiments, de l’amour, une enquête et des mystères. Neil Jordan, signant là son deuxième roman (le premier est également publié chez Joëlle Losfeld), nous entraîne dans les méandres d’un anti-héros qui louvoie entre l’eau sombre du fleuve traversant une ville grise, non identifiée dans un ex-pays du bloc soviétique, la disparition d’une fillette datant de plus de dix ans, sa jalousie maladive, un psy, son épouse et une fille à l’imaginaire débordant. (SP)

Swastika Night – Katharine Burdekin

(Éditions Pocket) :

Roman uchronique sortit en 1937, qui établit un règne de 700 ans pour le régime Nazi… On plonge dans un système fait de dignitaires Nazis et de chevaliers où les femmes sont des sous-catégories ; C’est glaçant, impressionnant et drôlement surprenant quand on sait que Burdekin (une femme !) n’avait pas de recul sur le régime Hitlérien et les outrages perpétués lors de la Seconde Guerre Mondiale…  A lire absolument ! Et, aussi, si cette période vous intéresse et si les uchronies vous fascinent.

« Lendemains de Libération » Daniel Crozes

(Éditions du Rouergue) :

J’ai beaucoup aimé l’histoire de Philippe, revenu d’entre les morts, rapatrié du STO, qui retrouve une France idéalisée, et fait face à la rude réalité d’après-guerre. Entre amour déçu, incompréhension, difficultés d’insertion, règlements de compte etc. Daniel Crozes appuie sur une partie d’Histoire qui n’est pas forcément la plus traitée, ni la plus connue. Pour ma part, ayant un devoir de mémoire sur cette période, et notamment les périodes moins exposées, je suis très heureuse d’avoir lu ce roman et de vous le recommander. (SP)

 

« Zone d’anomalie » d’Andryi Kokotukha

(Éditions Pocket) :

Je ne sais pas à quoi je m’attendais mais le titre m’a alerté. Soudain, je déambule dans une librairie, et, aux détours d’un étal, je pose mon regard sur un titre et je retourne le livre. Bien souvent, la quatrième, malgré l’intérêt, me fait reposer le livre… pas cette fois. J’ai été intriguée par l’ambiance étrange qui régnait dès le premier paraphe (oui, autre de mes marottes, je lis les dix premières lignes et me fie à mon intuition) ; je n’ai pas été déçue et j’ai véritablement décoré ce roman. L’auteur, bien connu dans son pays, n’a été traduit qu’une fois en France, pour ce roman précis. J’avoue que j’aimerais pouvoir en lire d’autres pour me faire une idée précise de la plume d’Andryi Kokotukha ! Amis de l’étrange, des paysages russo-ukrainien, de l’ambiance slave et des vieilles Jigouli, bienvenue dans la zone d’anomalie !

« La tache verte » d’Anne Labbé

(Alice Lyner Éditions) :

Un bijou vert ! J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, dense, réfléchi, intelligent, intéressant et surtout d’une acuité sur notre société et notre futur.
Bien sûr, Anne Labbé pousse le lecteur à la réflexion, à la compréhension, à l’évidente révélation de nos envies profondes, de notre destinée tracée (ou pas). Elle sait conter cette histoire avec des mots simples mais poétiques, une ambiance naturellement magique et profondément humaine.
C’est évidemment un roman d’anticipation mais l’An 2150 pourrait être demain pour nous tous, et malgré que nous soyons habitués à nos vies, nos outils de communication et notre confort, sans, bien souvent, tenir compte de la nature que l’on piétine allégrement, la vie de ces habitants de la Tache Verte fait envie ; une vie simple, tranquille, à la fois intelligente et ouverte vers l’innovation et la technique, tout en étant en harmonie avec la nature, les animaux et la Terre. (SP)

« Ce cœur qui haïssait la guerre » de Michel Heurtault

(Éditions Albin Michel) :

Comment vous dire qu’il faut lire ce livre, absolument ! C’est riche, dense, haletant et on a envie de savoir absolument la suite.  C’est d’une précision historique acérée et je suis heureuse de voir que certains points que j’avais appris aux travers de mes nombreuses lectures sur le sujet, étaient là, de manière romancée, accessible à tous publics (ou presque). Il y a des oublis dans l’Histoire et aussi des choses que l’on passe sous silence pour éviter d’atténuer l’impact du monstre nazi. Car, oui, pas tous les allemands étaient nazis, certains ont résisté, mollement, silencieux ou par des gestes plus héroïques. Seulement, pas tout le monde a la trempe d’un héros, justement. Je recommande ce roman qui puise dans une part d’Histoire un souffle romanesque et addictif indéniable !

« Avec toutes mes sympathies » d’Olivia de Lamberterie

(Éditions Stock) :

Ce texte, ce témoignage (j’insiste), n’est pas à la portée de tous ; non pas au niveau de l’écriture (excellente) mais au niveau du vécu. Selon sa vie, son ressenti, sa sensibilité, l’histoire de ce frère, de cette fratrie, de cette maladie, ou de ce trouble étrange, ce témoignage peut être dérangeant. Et pourtant, il y a des passages drôles, avec des pointes d’humour qui ne font qu’accentuer la déclaration (amour fraternel) d’Olivia. Ce recul, cette langueur, cette quête et la guette mélancolique de l’autre, de l’absent. La tendresse transpire tout au long de ces pages et, par-là, touche au cœur. Je recommande ce témoignage bouleversant et si tendrement plein d’amour.

 « La Révolte » de Clara Dupont-Monod

(Éditions Stock) :

Si vous me lisez sur le blog, vous savez déjà, sûrement, que je suis une admiratrice d’Aliénor d’Aquitaine. Cette femme est fascinante à tous points de vue et la vision qu’en donne Clara Dupont-Monod ne fait que renforcer mon envie de la connaître toujours davantage. Là, ce sont les yeux de son fils, chéri, Richard (cœur de Lion) qui offre un écrin à sa mère, celle qui le dresse contre son père. J’ai dévoré ce roman aussi vite que le précédent sur le même thème ! Un pur régal de lecture ! Ce roman mériterait un prix !

« La Bande à Bonnot – les illégalistes » de J.D. Morvan/L. Pierce/S.Vogel/A. Futaki (Editions Glénat) : Comment dire ? J’ai dévoré cette BD ! J’étais fasciné par Jules Bonnot dont un de mes grands-pères me parlait lorsque j’étais petite. Il avait entendu toute sa jeunesse les aventures de l’ennemi public numéro 1, celui qui filait à toute allure dans son automobile ! Le graphisme est magnifique, les couleurs incroyables et le texte haletant. Bien sûr, c’est romancé (et les auteurs le signalent !) mais cela ne peut d’attirer votre curiosité sur le parcours atypique de ce simple ouvrier.

« Marlena » de Julie Buntin

(Éditions La Belle Colère) :

Dès la première ligne, on sent que ce roman va nous plonger dans un tourbillon de sentiments, dans une poésie aussi douce qu’amère : « Dites-moi ce que vous ne pouvez pas oublier, et je vous dirai qui vous êtes ». Cela définit bien ce que Cat essaie de faire passer à travers ses souvenirs de Marlena, en flashbacks, ou par rapport à sa vie new-yorkaise borderline. Il y a quelque chose de fascinant dans la narration de ce roman, dans cette amitié intense, qui flirte avec une romance non assumée, et dans cette loyauté envers une fille morte vingt ans plus tôt. Cat a été arrachée à sa maison, a déménagé dans un endroit paumé, séparée de son père, et elle est en pleine adolescence. Elle a besoin d’une béquille, d’amour pour exister face à une mère dépassée, qui s’oublie et oublie. Marlena est là, en face d’elle, fascinante, attendrissante, drôle, dangereuse, mais présente. Trop, peut-être. C’est l’archétype de la fille que toute mère interdirait à son enfant de fréquenter… d’où l’attrait inévitable de Cat pour sa voisine… Julie Buntin signe là un beau roman sur les sentiments, l’amitié à la vie à la mort et le manque qui hantent toute une vie. (SP)

***

Bien sûr, il y a eu d’autres livres lus, des livres aimés, conseillés, remis dans ma bibliothèque avec un mot à l’intérieur afin d’inciter d’autres lecteurs…

Bien évidemment, il y a eu des livres d’Histoire sur la Première et Seconde Guerres mondiales mais

Si cela vous intéresse, voici le lien sur mes PAL du blog ou les livres mis en lumière sur mon site officiel.

J’aime lire, j’ai encore quelques livres sur ma table basse, notamment en SP à venir avant mi-janvier (je vais profiter des vacances de noël pour me concentrer sur les mots des autres) :

  1. « Les Terres Inconnus – Amisseum Tome 1 » de Maes Larson (Éditions De Saxus Jeunesse)
  2. « Partiellement Nuageux » d’Antoine Choplin  (Éditions La Fosse Aux Ours)
  3. « La boîte à outils » de Gérard Besnier  (Éditions François Bourin)
  4. « Marseille Confidential » de François Thomazeau  (Éditions Sang Neuf)
  5. « Texto » de Dmitry Glukhovsky (Edition L’Atalante)

Je vous donne rendez-vous ici ou sur le blog pour les nouveautés de 2019 !

N’oubliez pas, les librairies indépendantes sont là pour vous conseiller et vous sortir des « livres imposés » par les médias ou la mode !

xx

Lisa

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