Interview de Laurent Loison pour son thriller « Charade » – parue à l’époque de sa sortie ; Depuis, il a publié l’année dernière « Cyanure » (Hugo Thriller) – qui était annoncé dans son interview !

Je tenais à vous le présenter dès son premier roman car il devient l’un des auteurs de thrillers les plus demandés !

Comme quoi, j’ai du nez pour repérer les bons auteurs en devenir !

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En tant que lectrice assidue, j’aime à fouiner dans les diverses collections des maisons d’éditions pour humer les autres auteurs. Non pas pour m’en inspirer mais pour m’aérer l’esprit de mes propres écrits. J’arpente donc les librairies, les magasins plus généraux et j’ai repris la carte de membre de France Loisirs de ma grand-mère.

Depuis quelques temps, France Loisirs édite des premiers romans sous la collection « Nouvelles Plumes ». Je cherchais à lire un thriller après les romans historiques que j’avais repérés et lus dans ladite collection, mon œil a été attiré par la couverture à majorité noire et le titre en rouge sang.

« Charade », puisque c’est de ce titre dont je parle, proposait un résumé qui ne pouvait pas me laisser indifférente !

Résumé :

« Le cadavre d’une jeune femme est retrouvé, le visage encore marqué par la douleur de la torture qu’elle a subie. Dans une enveloppe abandonnée sur l’atroce scène de crime, une simple phrase : « les premiers seront les derniers ».

 Bientôt ce sont d’autres victimes, d’autres messages… Et un mystère qui reste entier.

Pour arrêter ce jeu sordide, le 36 quai des Orfèvres a missionné le commissaire Florent Bargamont. Le brillant mais glacial enquêteur fait équipe pour la première fois avec une jeune et enthousiaste criminologue, Emmanuelle de Quézac. Malgré les rivalités qui font rage au sein du 36, le duo d’enquêteurs se lance à corps perdu à la poursuite de ce tueur en série aussi terrifiant qu’inhumain. »

J’ai commencé ce roman un matin où le ciel me plombait toute envie de sortir, d’aller me balader ou même de faire le marché. J’ai eu un mal fou à le lâcher pour le déjeuner (avec les reproches des affamés) ; Pour la fin de lecture, je me suis installée, tranquille, sur le balcon et j’ai fini le roman dans la nuit. Une journée à lire.

J’ai contacté l’auteur pour le féliciter et je lui ai proposé de faire un article pour présenter son roman

Voici nos échanges.

Je remercie Laurent d’avoir accepté ma proposition, pour nos échanges et sa passion.

 

Laurent, bonjour, merci d’avoir accepté cette interview afin de présenter, non seulement votre roman « Charade » mais également votre travail. Pour commencer, pourriez-vous vous présenter en tant qu’artiste ?

Merci à vous, Lisa d’avoir bien voulu prendre du temps pour parler de Charade. Pour répondre à votre question, je suis un passionné de bandes dessinées, de cinéma, d’opéra et de … Thrillers.

 

L’écriture est-elle votre principale occupation ?

L’écriture est mon principal hobby. Malheureusement, il faut encore que je travaille un peu pour vivre 😉 (NDLR : de moins en moins, compte-tenu de son succès !).

Est-ce indiscret de connaître votre secteur d’activité ?

Non, bien sûr que non. J’ai même eu la chance d’avoir une carrière très éclectique. J’ai créé ma première société en 1993. Traduction et interprétation. En 1996 une filiale dans internet. Après la vente du groupe en 2004, je suis parti vivre aux USA. J’y ai été importateur en horlogerie. Puis exploitant d’une boîte de nuit. A Scottsdale, Arizona.

De retour en France en 2009, ma femme et moi avons créé une société de services à la personne et depuis deux ans une agence immobilière à ses côtés.

 

Votre premier roman publié (Charade) sous les Nouvelles Plumes (France Loisirs) est à classer dans le genre policier ; D’où vient votre envie de travailler sur ce genre de thème ? 

Pour être plus précis Lisa, je pense qu’il faut le classer dans la catégorie Thriller.

La description des scènes de meurtres est assez difficile, et pour lecteurs avertis, mais je tiens à préciser que ces scènes ne sont pas gratuites. L’intrigue ne tient pas sans elles. Je n’ai pas réfléchi au pourquoi du thriller. Ce genre s’impose à moi.

Mon imagination s’envole dès que le sujet est abordé. Je veux avant tout écrire une histoire avec un rebondissement qui va tenir le lecteur en haleine. Mais je recherche dans le même temps un second niveau de lecture sur un sujet donné. Dans le cas de Charade, il s’agit des pervers narcissiques.

Justement, le détail des scènes peut heurter certains lecteurs (je vous rassure, je suis « intacte ») ou paraître surévalué mais cela doit faire écho à des affaires particulières, non ?

Sans vouloir dévoiler l’intrigue, il était nécessaire que les meurtres soient particulièrement violents pour que notre héros soit impacté. Ces scènes sont donc issues de mon imagination. A une exception près, la torture argentine qui existe malheureusement.

Comment avez-vous travaillé en amont ? Vos recherches vous ont-elles poussé à inclure des « stages d’immersion »? 

Non, rien de tout cela. Internet, des souvenirs, des endroits propices à la mémoire. C’est une question que l’on m’a souvent posée. Et je suis bien en peine d’y répondre de manière satisfaisante. Que dire si ce n’est que tout vient assis devant l’écran de mon ordinateur, avec un Vivaldi en fond sonore.

Avec l’aimable autorisation de Laurent Loison !

 

Quelle serait la bande sonore du roman ? Une chanson, un morceau particulier ?

Excellente question : l’Adagio de Samuel Barber. Probablement.

 

Le postulat du roman (et je ne dévoilerai rien ici) est assez simple, des meurtres, une équipe, des rebondissements et un dénouement détonnant, mais ce roman tient en haleine de bout en bout ? Comment l’avez-vous composé ? Aviez-vous un plan ? Une bible détaillée pour chaque scène, chaque personnage, ou votre imagination a bouleversé le plan initial ?

Un roman doit avoir une montée dramatique, et un final. Il n’y a qu’une solution. Selon moi. Elle est scolaire, mais je pense efficace. Je commence toujours un roman dès lors que le plan est finalisé. Une quinzaine de pages avec l’enchaînement des chapitres, de la montée des histoires connexes pour parvenir au final.

Ensuite, j’ai un fichier pour les personnages, à qui je pense quand j’écris sur eux, etc. J’ai aussi tapissé mon bureau d’une frise chronologique comportant les évènements marquants de chaque personnage.

En tant qu’auteur, je ne connais pas ce « genre de plan », ne travaillant pas avec un plan précis, y compris pour les plus complexes. Avez-vous toujours travaillé comme cela pour vos écrits précédents ?

Oui, c’est impératif pour moi. Cela me rassure, me conforte et me limite à l’essentiel.

Avec l’aimable autorisation de Laurent Loison

La personnalité et le lien entre deux de vos personnages sont particulièrement intéressants ; Ayant connu ce genre de relation étrange, je serais curieuse de savoir d’où vous vient cette idée de « jeu » ?

J’avoue avoir essayé de tisser ce genre choses entre plusieurs de mes personnages, même si ce n’est pas au même niveau. Pouvez-vous me préciser desquels particulièrement vous parlez ? Je pourrai ainsi répondre précisément 😉

Je pensais notamment à relations ambiguës entre Barga et Manue… Pour les autres, l’histoire se sert justement de l’ambiguïté et de la complexité de ces liens. Un peu plus d’explication sur cette relation précise ?

Il y a dans la relation de mentor à élève, entre deux adultes d’âge relativement proche une dimension érotique puissante. Ceci est vrai dans la transmission du savoir et dans la protection du « professeur », mais cela l’est également dans l’admiration qu’a l’élève pour son précepteur.

En tant qu’auteur, comment avez-vous été publié et distribué ? Quelles ont été vos démarches ?

Il s’avère que Charade a participé à deux concours.

Il est arrivé bien classé dans les deux et c’est la raison pour laquelle M. Poitevin le directeur des Nouvelles Plumes m’a fait l’honneur de bien vouloir le publier. Sinon, c’est le traditionnel chemin de croix. Envoi à tous les éditeurs de la place avec autant de refus (NDLR : Désormais Hugo Thriller le suit de près ! Il a eu l’honneur du magazine LIRE !).

Cela est assez étonnant compte tenu de la teneur et de l’écriture de roman ! L’industrie est bien souvent étanche ! Avez-vous un projet de roman à venir ?

Oui, je suis à l’écriture de Cyanure avec les mêmes protagonistes (NDRL : paru, donc, la couverture ci-dessous !). Dans le cadre d’une enquête très différente. Mais qui je l’espère vous tiendra en haleine tout autant.

 

Cette fois-ci le second niveau de lecture est sur la notion de jugement. C’est une notion qui me tient à cœur. Il est si facile de juger tant qu’on n’y est pas obligé. J’entends par là tant qu’il n’y a pas de responsabilités attachées au jugement. Alors, je vous réserve une surprise (NDRL : et quelle surprise !!! J’adoooooooore ! N’hésitez pas !).

Ensuite, je vais retravailler sur un projet du passé qui s’appelle Coupable ? et je pense que là, vous aurez un ouvrage très différent.

 

Je suis intriguée par « Cyanure » et la notion de jugement ! Est-ce à dire que nos valeurs et perceptions seront mis à mal ? 

Oui, mais je vais tenter d’aller même un peu plus loin que ça (NDRL : je confirme !).

 

Outre l’écriture, avez-vous d’autres cordes à votre arc artistique ?

J’ai bien peur que non. Mais ce n’est pas mal, non.;-)

En effet ! L’écriture étant un tout ! Que lisez-vous habituellement ?

Beaucoup de bandes-dessinées. Et puis sinon des polars, des thrillers. On ne se refait pas, n’est-ce pas ?

Où peut-on vous trouver sur la Toile ?

Sur mon site officiel ou sur mon Facebook.

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Encore merci, Laurent !

Pour ma part, je ne doute pas que vous apprécierez ce roman autant que moi.

N’hésitez pas à faire vos retours ici ou par pigeon voyageur (Il y a des coutumiers du fait !).

Bonne lecture !