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Les films vus en avril et mai… pendant le confinement !

Durant ces 55 jours de confinement (50 pour moi car j’avais des congés posés) et après mon télétravail, j’ai profité de mes soirées pour voir un film… je pensais en voir un par soir mais j’ai alterné : 1 livre, 1 film, 1 série, 1 album, 1 silence… bref, un petit programme sympathique afin d’apprécier l’absence de bruit de la ville.

Bon, au final, j’ai plutôt commencé début avril mon petit manège…

Voici donc les films vus (ou relus pour certains d’entre eux) et mes petits commentaires.

J’espère que cela vous donnera l’envie de les voir (ou revoir)…

U235 de Sven Huybrechts :

Oui, pendant le confinement, j’ai vu des films se déroulant dans des sous-marins…

U235 est un film belge assez étonnant. Cette bande de mercenaires, un brin bras-cassés qui veut massacrer du nazi, par tous les moyens est surprenante. Au début, on a l’impression de voir un film entre la parodie et un Tarantino à la Inglorious Bastards.

Puis, soudain, le sujet de ce convoi de U-Boot en Amérique par ses revanchards, aidé par un commandant de sous-marin allemand, devient haletant, empreint de terreur, de complicité, de peurs, de tolérance, de compréhension des intentions premières, etc.

Bref un film de genre atypique mais plaisant à regarder.

 

Kursk de Thomas Vinterberg :

Vinterberg, en s’appuyant sur un casting international (voire quasiment européen), évoque la mort des sous-mariniers du Koursk qui a sombré en mer de Barents et n’a pas pu (ou voulu) être secouru…

Malgré les prestations des acteurs (Léa Seydoux en mère courage, etc.), on ne ressent que peu la douleur de ces marins qui ont espéré, jusqu’au bout, l’aide de sa propre marine. J’ai trouvé le film agréable à regarder mais sans émotion majeure… hormis la scène dans l’église avec le petit garçon.

Bref, pas le meilleur film du genre et encore moins sur le sujet !

Attentat à Mumbai d’Anthony Maras :

Ce film fort retrace les attentats de 2008 à Mumbai (Inde). On suit l’alternativement les terroristes (et leur mentor accroché à leurs oreillettes), les clients du palace le Taj et, surtout, les employés dévoués jusqu’au sacrifice de cet hôtel luxueux.

Petit à petit, le film se resserre vers l’horreur de ce massacre, l’impossibilité des autorités indiennes a rassemblé les forces d’intervention.

On suit alors les terroristes étage par étage, chambre par chambre et tous les moyens employés par le personnel du Taj pour essayer de sauver leurs clients. Cela passe par le petit serveur, futur papa pour la 2e fois qui vit dans les bas-fonds, aux réceptionnistes délicates et attentionnés, au Chef qui motive ses troupes avec compréhension ou encore un majordome qui ne vit que pour son Palace. Les clients ne sont pas en reste, l’américain qui débarque dans ce monde grâce à sa richissime femme, leur bébé et la nounou, le client russe qui organise des parties fines dans les salons privés, et autres clients aux exigences hors du contexte de la prise d’assaut.

Si ce genre de film anxiogène vous stresse, passez votre chemin. Le film va crescendo, vous serre le cœur (et vous le soulève aussi), avec des scènes très difficiles mais, au final, ce film, malgré quelques petits moments « faciles », est hypnotisant et impressionnant.

Ad Astra de James Gray:

Roy est un solitaire, un astronaute comme son père parti depuis des décennies aux confins de l’univers, et disparu en mission. Un signal va  relancer un doute sur son décès et ses motivations. Roy a grandi dans l’admiration de ce père, ce héros mondial. Il accepte donc une mission, dont le but ne lui est pas totalement dévoilé, et rejoint la base la plus lointaine de la galaxie, et la plus proche dudit signal.

Ce film à la lumineux et sombre nous propulse dans les méandres des relations père-fils et dans les doutes de cet homme qui voit un pan de sa vie et ses certitudes s’effondrer petit à petit.

Brad Pitt est magistral et sa vulnérabilité sert fort bien son personnage. Excellent film dans la lignée des nouveaux films de Science-Fiction comme Interstellar, Prometheus, Sunshine, etc.

Horse Soldiers  de Nicolai Fuglsig :

On suit le capitaine Mitch Nelson, chef de l’unité des Forces Spéciales et ses hommes,  choisis pour une périlleuse mission secrète. Son équipe est sont en Afghanistan, en plein conflit armé, pour apporter leur aide aux Afghans dans leur lutte contre les talibans.

C’est un film de guerre, post-11 septembre avec tous les stéréotypes auxquels on peut s’attendre. C’est noir ou blanc. Ces hommes sont 12 et arrivent à défier des dizaines d’opposants.

Si vous aimez les films pleins d’adrénaline, de bastons, de testostérone, etc., ce film est pour vous… ou si vous n’êtes pas trop regardant sur le thème de « film de guerre »… Bref, pas le meilleur que j’ai vu pendant ce confinement !

Tolkien de Dome Karukoski :

Ce film est touchant et revient sur le jeune Tolkien qui vient d’un milieu modeste mais dont la maman était une inspiration et a poussé ses enfants à apprendre toujours plus.

Très vite orphelin, il trouve l’amitié, l’amour et l’inspiration au sein d’un groupe de camarades de son école. La Première Guerre Mondiale éclate et menace de détruire cette « petite communauté ». De toutes ces expériences Tolkien va se lancer dans l’écriture de ses romans de la Terre du Milieu avec le soutien de la jeune femme qu’il aime.

Tout repose sur l’interprétation de Nicholas Hoult qui est formidable et l’histoire de Tolkien, qui n’était pas une inconnue pour moi, est vraiment émouvante et on frissonne souvent à ses côtés. Mais l’inspiration, la volonté et son imaginaire si riche rendent ce film passionnant. J’étais très émue à la fin.

Last Christmas de Paul Feig :

Cette histoire est simpliste. Kate est une apprentie actrice, chanteuse mais galère pour percer… surtout qu’elle cumule les catastrophes et la légèreté, le tout au son des chansons de George Michael (d’où le titre). Ses parents, émigrés de l’ex-Yougoslavie (excellente Emma Thomson !) ne comprennent pas son entêtement, comme sa sœur, d’ailleurs. En attendant le rôle de sa vie, elle traîne comme lutin dans une boutique londonienne spécialisée dans les articles de noël (et une patronne compréhensive mais rigide). Un soir, elle croise (à plusieurs reprises) Tom  qui s’accroche à elle, qui débarque toujours au bon moment. Une relation un brin amoureuse se développe et Kate change, par petites touches.

Oui, alors, le film est sympathique mais à un moment on apprend ce qu’il est arrivé à Kate un an plus tôt, et là, PAF, j’ai capté qui était Tom… Ce film est agréable, un peu guimauve mais sent le « Sixième Sens » à plein nez.

Le bonheur est surtout musical dans ce film et la prestation hilarante d’Emma Thomson.

Bref, un bon petit moment, sans prétention, que j’ai vite oublié… sauf l’envie d’écouter du George Michael pendant quelques jours…

Starwars 9 The Rise of Skywalker  de JJ Abrams :

J’avais parlé de ce film en décembre dernier (ICI) et, en le regardant à nouveau (troisième fois donc), je n’ai pas changé mon avis mitigé sur la fin.

L’entame est excellente avec un Kylo Ren impressionnant et véritablement héros de cette trilogie… Je n’en démordrai pas… Le vrai maître de ces trois films est le complexe Ben Solo / Kylo Ren et le fait qu’il bascule à la manière de son grand-père, Darth Vader…

Rey, Finn, Poe et notre chère Princesse Leia sont présents (malgré la disparition de Carrie Fisher), les aventures s’enchaînent et on va voir, enfin, dès le début le retour du Grand Méchant (L’Empereur Palpatine… tremblez carcasses !) et la lutte de la lumière contre le côté obscur…

Alors, le film est plaisant à suivre, on assiste à de nombreux clins d’œil, des moments émouvants (grâce notamment à Leia et Han Solo), les batailles sont là, les retours sur le passé également, etc. Le 9 est du bon cru (même si je préfère toujours le 8) mais alors pourquoi cet avis mitigé ?

La fin, merdus….

Passe encore le baiser quand Rey est ressuscitée par Ben Solo (ex Kylo, donc) qui a regagné le côté lumineux… mais le « Rey Skywalker » de la dernière scène m’a achevé…  Comme l’Empereur le dit quand il balance Solo Junior dans le gouffre « le dernier des Skywalker tombe », Rey pouvait revendiquer le nom de « Solo ou même Organa » ou garder (Spoiler) celui de son grand-père (Palpatine, donc) ; et même rester « Juste Rey »… mais là, ben, non, cela me pose un souci… surtout par rapport au fait que j’ai estimé que Rey était le pendant de Kylo Ren…

Bref, je coupe la dernière scène pour m’éviter de râler

Edmond d’Alexis Michalik :

Adaptation cinématographique de la pièce qu’Alexis Michalik qu’il a consacré à la création, en 1897, de « Cyrano de Bergerac » par le jeune (pas encore 30 ans, je le rappelle) Edmond Rostand… A cette époque, il a peu de succès, ou est incompris. Le théâtre en vers n’est pas à la mode… Pourtant la Grande Sarah Bernhardt avait foi en ce jeune homme et l’introduit auprès de Constant Coquelin qui lui commande une pièce… qu’il n’a pas encore écrite…

Bref, on assiste à la rédaction de la pièce, morceau par morceau, aux exigences des producteurs mafioso, des caprices de l’actrice, de la jalousie de sa femme et des histoires de cœur de son meilleur ami (qui lui inspire son personnage)… Bref… tout le panache de Cyrano dans cet Edmond…

Quel film enthousiasmant !!

Avec, aussi, tout mon attachement à l’homme qui a aidé, aimé et supporté mon Cher Louis Geandreau.

Le cas Richard Jewell de Clint Eastwood :

Quand le grand Clint évoque le destin d’un homme ordinaire qui est propulsé ennemi numéro 1 lors des J.O d’Atlanta parce qu’il a fait son travail de service de sécurité avec un peu trop de zèle.

Richard Jewell est un homme passe-partout, vivant avec sa mère, aimant les armes, la police et a un rêve « servir » dans les forces de l’ordre qui lui ferment régulièrement les portes. Qu’importe, il s’accroche et veut juste aider son prochain. Lors des J.O., un attentat se produit et Jewell était là, au bon et mauvais moment. De héros de l’Amérique un jour, il passe pour le suspect numéro 1 le lendemain. Un avocat, qu’il avait connu dans un métier différent, connaît la gentillesse et la simplicité (naïveté aussi) de Richard et accepte d’être son défenseur. La chasse est ouverte et les médias (avec en tête de gondole une journaliste arriviste et à vomir) se déchaînent sur ce garçon trop gros, trop naïf, trop fils à maman.

Bien sûr que c’est un peu manichéen, que Clint Eastwood tape sur les médias, le système etc. mais cela met en lumière la vindicte populaire, l’emballement médiatique et la folie des hommes quand on est différent.

The Wall Street Project de Kim Nguyen :

Sur le papier, ce film sur deux cousins qui se lancent dans le projet fou de relier le centre névralgie d’Internet à la Bourse de New York pour gagner quelques millièmes de secondes lors des transactions était une bonne idée de visionnage. Le casting aussi… Jesse Eisenberg, Alexander Skarsgard, Salma Hayek etc.

Au final, la course folle au pouvoir, à l’argent, tourne vite en rond et malgré le côté pathos qui surgit à un moment du film, je ne me suis pas attachée aux personnages. J’ai suivi cela d’un œil distrait car il manque, pour moi, du sentiment, du suspens, une motivation autre que celle que le personnage d’Eisenberg projette.

Bref, pas le meilleur projet du siècle … et j’ai même oublié les ¾ du film depuis son visionnage, c’est dire !

1917 de Sam Mendes :

J’avais reçu une énorme claque lors de la séance en salle ! J’étais sortie abasourdie et ébahie par un tel spectacle, une telle histoire prenante, angoissante, émouvante… (la dernière scène m’a fait pleurer à en sortir mon mouchoir !)… Bref, dès la date de parution du DVD, j’ai précommandé mon exemplaire sur iTunes (oui, en plein confinement j’ai opté pour la version digitale, mais j’achèterai le DVD prochainement).

Parce qu’on s’attache tout de suite à Schofield et Blake, ces deux jeunes soldats britanniques pendant la Grande Guerre, qui se voient assigner la mission impossible de porter sur la ligne de front un message ayant pour but d’empêcher une attaque dévastatrice. En outre, le frère de Blake fait partie des hommes sur la sellette.

Cette course contre la montre, le temps, l’horreur du front, l’entraide, les rencontres, les angoisses, le moment de lumière au milieu du chaos, est haletante, anxiogène mais terriblement belle et émouvante.

1917 est un film magistral, impressionnant et qui montre toute l’horreur de cette guerre, des guerres et la fraternité des hommes quand ils s’en donnent la peine…

Hunter Killer de Donovan Marsh :

Le film de sous-marin type… un marin atypique, une mission, des emmerdements par brassée de douze et des méchants.

Là, c’est l’histoire d’un commandant, atypique puisque non issu de l’école navale américaine, qui prend les rênes d’un des fleurons de la Navy pour retrouver un sous-marin russe. La découverte d’un coup d’état visant le Président Russe bouleverse alors la mission et, avec l’aide des Navy Seals, Joe Glass décide de récupérer le Président et éviter une troisième guerre mondiale.

C’est efficace, avec une tension qui va crescendo mais non anxiogène. Les personnages principaux, comme secondaires, ont tous un intérêt à un moment donné. J’ai passé un très bon moment avec ce film lorgnant sur Octobre Rouge et même si, déci-delà à redire sur le réalisme des scènes, tout est très bien huilé.

Bref, à réserver aux amateurs du genre.

A couteaux tirés  de Rian Johnson:

A 85 ans, Harlan Thrombey est un célèbre auteur de polars avec une famille qui vit à ses crochets, tous aussi étranges les uns que les autres. Il est retrouvé mort le soir de son anniversaire dans son bureau, fermé de l’intérieur. Deux inspecteurs de police et un détective privé engagé de façon anonyme font tirer les fils de cet imbroglio familial et financier. Entre relations houleuses, secrets de famille, protection  de feu leur patron par le dévoué personnel et une aide à la personne qui cristallise tout, Benoit Blanc va de rebondissements en fausses pistes, que le spectateur découvre en marge de l’enquête.

Le film se déroule à un rythme effréné avec des personnages haut en couleur, complètement barrés et/ou intéressés, des rancœurs, des bassesses ou de la fidélité mal récompensée…

Bref, on ne s’ennuie pas une seule seconde et le casting est de haut vol (Daniel Craig en détective privé est tordant).

Un film baroque comme je les aime !

La Voie de la Justice de Destin Daniel Cretton :

Ce film est tiré d’une histoire vraie.

Bryan Stevenson est un jeune avocat, noir, diplômé de Harvard, qui, malgré le brillant avenir, décide de se consacrer à la défense de ceux qui sont condamnés à mort, souvent à tort ; il rejoint l’Alabama et s’associe avec une militante, blanche, locale Eva Ansley. L’un des cas majeurs est celui de Walter McMillian qui, en 1987, est accusé et condamné à être exécuté pour le meurtre retentissant d’une jeune fille de 18 ans. Sa famille, ses amis n’y croient pas mais personne ne veut les aider. Bryan va mettre sa vie, sa réputation et son honneur, ainsi que celui d’Eva, dans la balance de la justice.

La quête est poignante, surtout quand on sait qu’elle est réelle et que le système judiciaire peut broyer un homme sans réelle preuve hors sa couleur de peau, son niveau social ou son lieu d’habitation.

Cela serre le cœur, remue les tripes et on ne peut qu’admirer l’entêtement de Stevenson et Ansley pour aider ces prisonniers.

L’Incroyable équipe de Sebastian Grobler :

L’histoire m’a attiré pour deux choses : football/Daniel Brühl et a conquis mon petit cœur à la fin.

Dans cette Allemagne de la fin du XIXe siècle, empreinte de rigueur, de discipline et d’autorité paternelle, un jeune professeur allemand, enseignant l’anglais, revient de Londres où il a découvert les règles d’un sport révolutionnaire : le football.

Il décide, afin de renforcer la cohésion de sa classe, d’enseigner ce nouveau sport, se heurtant aux méthodes rigoureuses de l’école et à des réticences d’élèves qui se calent sur les ordres paternels.

Petit à petit ses élèves lui vouent une admiration sans borne, lui le pacifiste, le libéral, le révolutionnaire jeune homme, et prend le manteau d’un mentor.

Ce film, sous couvert du football, fait beaucoup penser à un autre film et son mentor… John Keating et son Cercle des Poètes Disparus. Daniel Brühl incarne à merveille ce jeune homme qui fait exploser les carcans sociétaux. Ici et là, les barrières tombent, souvent en choquant les bien-pensants.

Rien n’est rose dans ce film mais il fait du bien… Le genre à vous soulever le moral en peu de temps… Le foot est un accessoire qui a permis de mêler le peuple et les élites (cf. The English Game sur Netflix dont j’ai déjà parlée) et qui a révolutionné les strates de la société…

Bref, j’ai beaucoup aimé…

T34 machine de guerre d’Alexey Sidorov :

L’archétype du film que j’ai visionné uniquement pour 3 choses : film russe, période historique, film de guerre.

Alors, on suit l’itinéraire d’un soldat russe en charge d’une unité tankiste, Nikolaï Ivushkin qui, après une bataille épique, en 1941, contre une division de panzer, est capturé par son homologue allemand.

On le retrouve trois ans plus tard, dans un camp de concentration, où il débarque et demeure une énigme pour le système nazi. Personne ne connaît son nom, son matricule et il résiste à toutes les tortures. Le commandant des panzers est missionné et doit choisir un équipage parmi les prisonniers ; il retombe sur son opposant et décide de l’enrôler. Nikolaï, fin stratège, intelligent et parant les coups comme personne, récupère les meilleurs tankistes (dont un de ses hommes qui le croyait mort) et élabore une évasion spectaculaire.

Un film russe de guerre n’en sera pas un sans une histoire d’amour bluette en plein milieu. Il faut le savoir… et quand je dis bluette, c’est carrément de la guimauve avec musique hyper romantique pour signaler les moments « d’amour au premier regard ». Nonobstant cela, et honnêtement, on voit tellement arriver l’histoire d’amour entre l’interprète et Nikolaï, que cela passe comme un tank au milieu d’un champ de mines.

Reste que c’est du grand boum-boum-boum, entre patriotisme, bravoure, mélo russe, et moments lyrique… Même les nazis arrivent à être sympas… (enfin un).

Personnellement, j’ai passé un très agréable moment à visionner ce film, j’ai tremblé pour les russes et j’ai été heureuse de voir la belle fin (romantique à mourir mais bon).

Ai-je omis de signaler que l’acteur russe était déjà sur mes tablettes depuis quelques années et que ce garçon est un bombe (russe, donc … NDLR : Alexander Petrov) ?

Sympathie pour le diable  de Guillaume de Fontenay:

Sarajevo, 1992, pendant le siège, en pleine guerre civile, avec des casques bleus dépassés, des journalistes et photoreporters du monde entier qui couvrent et font face. On suit l’itinéraire de Paul Marchand, journaliste français travaillant pour plusieurs radios francophones et ses collègues, ainsi que la population.

Ce film retrace une histoire vraie et montre le vrai visage de la guerre, de cette guerre à nos portes, il n’y a pas si longtemps et qui a décimé un pays, une population et n’a pas épargné les âmes.

C’est brut, violent, noir mais avec des moments lumineux au milieu de l’horreur. On voit les dilemmes des journalistes de montrer cette guerre en optant pour la vérité (au risque d’être censuré dans son pays ou de se perdre dans un camp ou un autre) ou la mise en scène (pour obtenir du temps d’antenne pour couvrir les drames humains)…

La fin serre le cœur mais a le mérite de se poser les bonnes questions sur les reporters de guerre et autres photographes et notre rapport aux évènements.

Une vie cachée de Terrence Malick :

Inspiré de faits réels.

Ce film long mais magnifique de Malick retrace le parcours de Franz Jägerstätter, paysan autrichien, qui refusa de se battre aux côtés des nazis. Devenant un objecteur de conscience, il va être reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il sera passible de la peine capitale ; il mourra en prison fidèle à ses convictions, n’ayant pas cédé. Porté par sa foi inébranlable en église catholique et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz restera, jusqu’à la fin, un homme libre.

Une vie cachée raconte l’histoire de cet héros méconnu (comme tant d’autres) à travers le prisme de Terrence Malick, de son lyrisme, de sa violence cachée, de ses doutes visibles à l’écran et de la lumière beauté des ténèbres.

On sort de ce film ému aux larmes, regonflé à bloc et avec la foi (quelle qu’elle soit) chevillée au corps.

Il est à noter que des lettres de Jägerstätter sont disponible sous le titre « être catholique ou nazi ».

***

xx

Lisa

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